La Bergamote de Nancy
Ces petits écus carrés couleur soleil, régalent les fins palais depuis plus d'un siècle et demi.
C'est dans l'ouvrage «Le Cannaméliste Français» de Gilliers, chef d'office du roi Stanislas, que l'on trouve la 1ère mention de l'usage de l'essence de bergamote en Lorraine. Mais la révolution française et le blocus du sucre imposé par les anglais à Napoléon donne un coup d'arrêt à l'usage de l'essence de cet agrume et de l'industrie de la confiserie. Il faudra attendre l'arrivée du sucre de betterave pour relancer cette activité.
C'est en 1857, que le confiseur Jean Frédéric Godefroy Lillich énoncera dans sa forme définitive le principe de fabrication de la Bergamote de Nancy, à savoir un sucre cuit parfumé à l'essence de bergamote.
Son origine est incertaine ; pour certains botanistes, le bergamotier serait issu d'un croisement entre une orange amère et un citron vert ; pour d'autres, ce serait un hybride apparu accidentellement à partir d'un citronnier.
La bergamote - du turc berg-armadé ou poire du seigneur - est en effet un agrume ressemblant aux citrons verts : zeste et quartiers la composent.
On la récolte principalement de fin novembre à février.
L'essence naturelle est extraite de l'écorce du fruit du bergamotier. Cette essence est utilisée dans la parfumerie, la cosmétique, le thé et bien sûr, pour créer la délicieuse saveur de la Bergamote de Nancy…
Les arbres bergamotiers (famille des rutacées) aiment les régions chaudes : la majorité des plantations de bergamotiers est située en Calabre, dans le sud de l'Italie. C'est dans cette région qu'est extraite la meilleure essence de bergamote, celle qui donne son goût incomparable à la Bergamote de Nancy.
On pourrait croire que la Bergamote aurait tiré son nom de la ville de Bergame, mais on raconte plutôt que René 1er d'Anjou, devenu duc de Lorraine en 1431 avait, lors de ses campagnes d'Italie, découvert la bergamote en séjournant dans une abbaye proche de Bergame où les moines distillaient principalement des bergamotes provenant de Calabre.
Ne pas confondre Bergamote et Combava :
La bergamote est un agrume à peau lisse et qui est jaune à maturité contrairement au combava qui reste vert et a une peau rugueuse.
Le combava de Thailande est parfois vendu sous le nom bergamote à cause d'un soucis de traduction et est visuellement plus attractif que la bergamote d'où la confusion et son utilisation comme image pour vendre des produits à base de bergamote (google image en est rempli).
La Bergamote de Nancy s'est répandue dans la ville à la fin du XIXe siècle.
C'est cependant lors de l'Exposition Internationale de Nancy de 1909 que la Bergamote de Nancy devint très en vogue. Elle y obtient ses lettres de noblesse et acquiert une notoriété internationale.
La Bergamote de Nancy, qui existe depuis plus d'un siècle et demi est un bonbon qui est resté local. On ne le trouve apparemment nulle part ailleurs qu'à Nancy ou du moins en Lorraine.
Pour éviter de trouver un jour des "bergamotes vertes à pois rouges", quatre confiseurs ont souscrit à une démarche qualitative exigeante qui a permis d'obtenir le label IGP, Indication Géographique Protégée. La Bergamote de Nancy a été la première confiserie en France ayant reçu le label IGP.
Ainsi, une Bergamote de Nancy labellisée est obligatoirement composée d'huile essentielle naturelle issue exclusivement de Calabre (mais ce n'est pas le seul critère du cahier des charges).
La Confiserie Stanislas (et son propriétaire Alain Batt) a obtenu le Label Lorrain et le label IGP pour la qualité de sa fabrication.
Si on remonte un peu dans le temps, on trouve les deux orthographes en fonction des années... et des dictionnaires !
Si l'origine de ce mot est liée à son principal producteur qu'est l'Italie, qui l'écrit "bergamotto", on comprend son doublement de la consonne.
Mais dans le dictionnaire de Trévoux en 1752 la bergamote citée en tant qu'essence de cédrat a été écrite avec un seul T...
On comprend donc mieux les deux orthographes utilisées parfois sur des anciennes boîtes de bergamotes. Celles-ci étaient pourtant source de confusion et firent à l'usage que le deuxième T fût progressivement abandonné.
Signe officiel de qualité
IGP
29 octobre 1993
Sous l'impulsion de quelques fabricants, la Bergamote de Nancy obtient le label Lorraine. Le label a ainsi permis d'obtenir en 1996 le label IGP de la communauté européenne. Il fallait être titulaire du premier label pour pouvoir prétendre à cette protection européenne.
La Bergamote de Nancy, qui existe depuis plus d'un siècle et demi est un bonbon qui, bizarrement, est resté local. On ne le trouve apparemment nulle part ailleurs qu'à Nancy ou du moins en Lorraine.
Pour éviter de trouver un jour des "bergamotes vertes à pois rouges", quatre confiseurs ont souscrit à une démarche qualitative exigeante qui a permis d'obtenir le label IGP, Indication Géographique Protégée. La Bergamote de Nancy est la seule confiserie en France ayant reçu le label IGP.
Bergamotes de Nancy label IGP
Pour bénéficier de ce label, il faut en faire la demande et donc exprimer une volonté forte et engagée.
Le label géographique précise que le produit est soit originaire de la région ou soit transformé dans une aire géographique limitée.
Le cahier des charges précise également divers éléments de fabrication (huile essentielle naturelle, taille, translucidité,...) et de diffusion (emballages individuels des Bergamotes).
Ainsi, une Bergamote de Nancy labellisée est obligatoirement composée d'huile essentielle naturelle issue exclusivement de Calabre...
Cette labellisation a pour but d'éviter que certains fabricants de bergamotes choisissent, pour des raisons économiques, d'utiliser de l'huile essentielle de moins bonne qualité, provenant d'autres pays.
La confiserie Stanislas
La Confiserie Stanislas (son propriétaire Stéphane Batt) a obtenu le Label Lorrain et le label IGP récompensant la qualité de sa fabrication.